SCEAU TYPE
Guillaume II de Diest - grand sceau - Evêque élu de Strasbourg - 1395/1407
L'évêque assis, de face, bénit de la main droite et tient de la gauche une crosse à noeud dont la volute à crochets est tournée vers l'extérieur. Mitré et ganté, il est revêtu d'une longue chasuble qui tombe jusqu'aux chevilles et dont l'encolure est recouverte par le large col de l'amict. Son trône est orné d'imposantes têtes de lion, de face, à la crinière très fournée et de pattes griffues. L'évêque, qui prend appui sur un socle en forme de buste d'ange à deux ailes, est flanqué de deux écus: celui de gauche porte une bande (évêché de Strasbourg); celui de droite, deux fasces (maison de Diest). Sur le fond du champ se déploient de délicates fougères en faible relief. L'ensemble est couronné par un baldaquin en surplomb qui repose sur deux voûtes soutenues par deux culots. La niche centrale, encadrée par deux baies à deux lancettes coiffées de gâbles fleuronnés, abrite une Vierge à l'Enfant assise: couronnée et nimbée, elle porte l'Enfant nimbé sur son genou droit. La niche est surmontée d'un gâble dont les rampants ornés de choix frisé s'épanouissent en une fleur de lis. (D. Berné)
Bibliographie (2) Armoirie (2) Empreinte (4) Acte (4)
Bibliographie (2)
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Les anciens évêques de Strasbourg dans la sigillographie (1306-1607). II.
§ 8 (type B), fig. 13
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Les sceaux des évêques de Strasbourg au Moyen Âge
t. 1, p. 96 et t. 2, p. 21, pl. XV/21a
Armoirie (2)
Empreinte (4)
Acte (4)
Date exacte : 1395
Analyse : Traité entre Guillaume [II de Diest], évêque de Strasbourg d'une part, le Gand-Chapitre d'autre part, et la ville de Strasbourg en troisième, au sujet des prétentions de Frédéric de Blankenheim, ancien évêque de Strasbourg contre la ville, et des griefs de cette dernière contre l'évêque, après la guerre qui eut lieu entre les deux parties (cf. par exemple les manoeuvres menées par et avec Borziboy de Swinar en 1392 : Ad 67 - G 132/1). Les principales dispositions sont à trouver dans l'inventaire de Louis Spach, vol. 25, p. num. 82. L'acte est copié Ad 67, G 337 [1406].
Date exacte : 1406
Analyse : Traité entre l'évêque [de Strasbourg Guillaume II de Diest], le Grand-Chapitre et la ville de Strasbourg, au sujet du paiement des dettes de l'évêque. Le Grand-Chapitre et la ville, créanciers de l'évêque, font une remise sur le montant des rentes. L'évêque de son côté ne se réserve que Saverne, trois châteaux : Haut-Barr, Greifenstein et Lutzelbourg, et quelques rentes, ainsi qu'une partie des recettes du bailliage du Kochersberg. Surtout, ses décisions en matières financières sont inféodées à un collège tripartite, dont il ne nomme qu'un membre, en l'occurrence ici le vidame Schwarz-Rudolf d'Andlau ; pour le chapitre est nommé Hugelmann de Fénétrange que concurrence l'évêque à son poste ; pour la ville est nommé Ulrich Bock le jeune. (cf. F. Rapp, Réformes et réformation, p. 123-124.) Transaction et concessions faites à ce sujet : Règlement pour le paiement, et assignation des revenus à ce sujet. Concessions faites par l'évêque à la ville de Strasbourg. Exemption péage à Rhinau ; passage libre dans les forts et châteaux de l'évêque, même pendant 20 ans après sa mort. Droit de l'évêque sur le clergé du diocèse, sans le concours du Chapitre. La moitié de la collecte est cédée, par amitié, à l'évêque, pendant 10 ans. avec les sigilles des parties. (Source : inventaire Louis Spach, vol. 25, p. num. 82.) L'évêque a été contraint de céder face à l'alliance conclue entre le Magistrat et le Grand-Chapitre, dès le 23 mars 1405 (cf. Schöpflin, Alsatia diplomatica 2, p. 314, n° 1250). Acte édité in: Wencker, de ussb., p. 227-231.
Date exacte : 1395
Analyse : Guillaume de Diest, évêque de Strasbourg, fonde dans l'église de Rheinau une prébende en l'honneur de la Sainte-Vierge et de toute la cour céleste ("totius celestis curie") , et ce pour remplir les dernières volontés de Johannes de Gertwiller, en son vivant chanoine et portier du chapitre de Honau-Rheinau.
Date exacte : 1407
Analyse : Burkhard de la Petite-Pierre (von Lützelstein), Grand prévôt de Strasbourg, considérant que les guerres récentes ont diminué les revenus du Grand Chapitre, donne à celui-ci son fief claustral de Willgottheim, comprenant toutes les dîmes de la paroisse de Willgottheim, dont relèvent les fililales de Zeinheim, Landersheim, Woellenheim, Avenheim, Neugartheim et Wintzenheim, ainsi que les biens dotaux de ces sept villages. Le fief comprend aussi, à Willgottheim, la cour domaniale, la cour dîmière, avec son jardin, à côté de l'église, et une rente de 6 sous et demi sur maison et un terrain dits "der Steingarte"; à Zeinheim, une rente de 14 quartauts mi-seigle, mi-orge due par Cuneman pour les biens de la fabrique et une autre de huit onces, due par Fritsch Westermann pour une vigne; à Wintzenheim, 2 acres et demi de vigne "an der Gassen"; et à Rohr, une rente de 28 quartauts mi-seigle, mi-orge due par Hans Gut. Les sacristans des sept villages de la paroisse doivent chacun 100 oeufs et 2 sous et demi à Pâques. En échange de ce fief, le Grand Chapitre (=chapitre cathédral) paie au Grand Prévôt (du même chapitre) 2100 florins, lui remet les créances qu'il avait sur la Prévôté et lui donne part aux distributions du Choeur.
(permalink : https://sigilla.irht.cnrs.fr/35202). Consultation du 12/07/2025.