Une particularité se constate, l’utilisation au contre-sceau des armoiries de son défunt conjoint qui se poursuit jusqu’en juillet 1239, et ce malgré ses secondes noces avant novembre 1234. Son nouvel époux affichait cependant un statut social bien supérieur, en tant que comte de Bretagne, titre qu’elle emploie d’ailleurs au féminin. De même que d’aucuns le lui reconnaissent, la cour de Rome l’acte également. Justement, les circonstances qui ont amené cette instance à intervenir à partir de 1235 permettent de comprendre pourquoi la dame de La Garnache arborait malgré tout les armes de feu Hugues de Thouars. En effet, la juridiction papale dut s’entremettre à plusieurs reprises au sujet du douaire de sa veuve. La matière ressort évidemment du for ecclésiastique et en dernier recours du Saint-Siège. Le différend avec le nouveau vicomte de Thouars posa des difficultés avant qu’une solution ne parut possible au bout de trois années et demie de débats, en mars 1239. Il restait le temps de communiquer aux parties la décision proposée et qu’elles l’entérinent dans les deux mois au plus tard. Ensuite, l’héritière de Montaigu put entreprendre de se faire graver une nouvelle matrice qui n’apparaît qu’après juillet 1239, date du dernier acte sigillé du quatrième sceau.

Dame debout, légèrement de trois quarts à gauche ; toque en forme de mortier, guimpe encadrant le visage ; robe longue à plis, serrée à la taille ; manteau vairé ; la main droite à l’attache du manteau ; tenant un grand oiseau sur le poing gauche ; un fermail au col ; champ de rameaux fleuronnés.