D’origine ministérielle, le nom « Puller » de cette famille apparaît au sein des troupes Staufer dès le deuxième tiers du XIIIe siècle. Le premier des Puller à apparaître en 1236 serait un certain Gotfridus dictus Pullaere, commandant militaire en Lombardie pour l’empereur Frédéric II (MGH Scriptores rerum germanicarum, V, Berlin, 1928, p. 98, cit. in : METZ (Bernhard), « Hohenbourg (Puller von) », in : NDBA, t. 17, 1991, p. 1640.). Le nom « Püller » viendrait de la région italienne des Pouilles (Apulien), ‘pülle’ en moyen-haut-allemand…

Conrad de Hohenbourg, chevalier ménestrel, participa en tant que partisan du roi Rodolphe Ier de Habsbourg à sa campagne contre le roi Ottokar II de Bohême en 1278. Conrad est surtout connu comme Minnesänger, ces chevaliers chantant l’amour courtois, sous le nom ‘‘Der Püller’’ dans le Codex Manesse (n° 82, fol. 253v-254v), où l'on peut apprécier ses armoiries dans l'illustration qui le représente en cavalier, et dans lequel il écrit cinq poèmes lyriques (retranscrits in Lehmann, Dreizehn Burgen, p. 108-111).

Conrad et son frère Henri ont adjoint la dénomination ‘de Hohenbourg’ dès 1262 (cf. Nova Subsidia Diplomatica I, 1780, p. 149), certainement donc après l’édification de leur château du Nord de l’Alsace, à l’ouest de Wissembourg, près du village de Wingen. Au XIVe siècle, leurs fiefs couvraient des terres relevant du comte palatin du Rhin, leur principal suzerain, mais aussi de l’archevêché de Cologne, du margrave de Bade, de l’évêché de Strasbourg et des abbayes de Wissembourg et de Seltz.

Il est témoin en 1290 pour les Fleckenstein, cf. Regg. Baden 1,1 n° 589.