EMPREINTE
Jeanne de Flandre - An-Paris - J 241B n° 41
Mr Yves Airiau, nous transmet ces compléments d'informations concernant ce sceau :
En complément à la note 30 p. 182 de l'article de Laurent Hablot, « Briser les hermines : Les armoiries des vicomtes et vicomtesses de Limoges de la maison de Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest : Anjou – Maine – Poitou-Charente – Touraine, t. 126, Juin 2019, no 2, La vicomté de Limoges sous les ducs de Bretagne.
L'empreinte du sceau de Jeanne de Flandre peut être datée précisément du vendredi 1er mars 1342.
En effet, l'acte auquel elle append est émis le vendredi qui suit Reminiscere de l'année 1341 (v. s.). Sans doute à Brest. La trêve n'est pas conclue avec Charles de Montfort, comme l'indique Douët d'Arcq, mais avec Charles de Blois, Collection de sceaux, 1re partie, t. 1er, coll. Inventaires et documents publiés par ordre de l’Empereur, Paris : Imprimerie impériale, 1863, no 545 p. 350. Le texte de celle-ci est retranscrit par Chroniques de J. Froissart, t. 3e, 1342-1346 (depuis la trêve entre Jeanne de Montfort et Charles de Blois jusqu’au siège de Calais), éd. Luce, Siméon, Paris: Mme ve Jules Renouard, libraire de la Société de l’histoire de France, 1872, n. 1 p. ii, https://archive.org/details/chroniquesdejfro03froi/page/n13 Jeanne la Flamme ne porte que le titre comtal de Montfort sur l'empreinte, tout en s’intitulant duchesse de Bretagne dans l’acte auquel il est appendu. Ce sceau doit être antérieur aux prétentions ducales de son époux, les événements intervenus depuis septembre 1341 ne lui ayant sans doute pas permis de commander une nouvelle matrice sigillaire. Il paraissait si évident aux premiers historiens bretons qu’elle se retrouve sans bordure que, dans une miniature du combat naval de Guernesey (juillet 1342) de la fin du xve siècle, seule femme de la scène représentée, et seule personne en tenue héraldique, elle ne la porte pas, Le Baud, Compilation des cronicques et ystoires des Bretons, fo 216 ro, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8530342h/f438. Les armes pleines de son mari paraissent pour la postérité aller de soi puisqu’elles le recouvrent lors de sa prise d’une ville bretonne à la tête d’une armée à cheval avec bannière dans une miniature du début du xve siècle, Froissart, Jean, Chroniques, BL, Add. ms. 38658, fo 72 ro (description faite ici : https://www.dhi.ac.uk/onlinefroissart/apparatus.jsp?type=minicom&node=L5...). Les monnaies diffusées ou émises par le parti montfortiste entre 1341 et 1345 reprennent le semé d’hermines ou l’hermine, Coativy, Yves, La Monnaie des ducs de Bretagne de l’an mil à 1499, coll. Histoire, Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2006, p. 273, 274, 275 et 281. Il y a peu de doutes au final que Jean de Montfort ne se soit pas approprié les hermines sans brisure tout comme le fit son compétiteur, Charles de Blois, Cassard, Jean-Christophe, « Les hermines affrontées », Histoire et politique : Mélanges offerts à Edmond Monange, Brest : Association des Amis du Doyen Monange, 1994, p. 13-14 (repr. La guerre de Succession de Bretagne : Dix-huit études, [Spézet] : Coop Breizh, [2006], p. 257-258).
Moulage (1) Sceau type (1) Acte (1)
Moulage (1)
Sceau type (1)
Sceau
Acte (1)
(permalink : https://sigilla.irht.cnrs.fr/159206). Consultation du 23/03/2025.