SCEAU TYPE
Louis Ier d'Anjou - grand sceau - 1364/1380
Aucune empreinte de ce sceau, validant un acte de la période de la régence, n'ayant été retrouvée, nous décrivons et reproduisons ici deux empreintes du grand sceau en usage auparavant. En effet, ces deux empreintes proviennent de la même matrice ou d'une matrice très voisine de celle encore en usage un mois après le sacre de Charles VI. (Voir : Christian de Mérindol, Le roi René et la seconde maison d'Anjou - Emblématique, Art, Histoire, Le Léopard d'Or, 1987, p. 26, 129 et 377 - J.-B. de Vaivre, "Sur quelques oeuvres du mécénat de la seconde maison d'Anjou de la maison de France" dans Bulletin monumental, t. 147-I, 1989, p. 37-38).
Du lendemain des funérailles de Charles V à son départ pour le sacre de Charles VI, Louis d'Anjou commanda et scella tous les actes d'autorité publique donnés à Paris, comme le prouvent les formules de corroboration de ces actes (le plus ancien date du 27 Septembre 1380, Arch. nat., JJ 118 n° 7 ; le plus récent du 29 Octobre, Arch. nat., K 2377 n° 32) qui est du type : "Nous avons fait mectre nostre seel duquel nous usions avant nostre regence". Après le sacre, au contraire, tous les actes sont intitulés au nom de Charles et portent l'annonce de son sceau.
Contrairement à l'ordinal donné par Marie-Adélaïde Nielen, les dates des actes sur lesquelles ont été retrouvé les empreintes, 1364 à 1380, incitent à voir en ce sceau-type le deuxième du duc d'Anjou, confondant ainsi sous celui-ci les deux premiers qu'elle lui attribue, entre lesquels elle ne note aucune différence.
Jean-Bernard de Vaivre et Christian de Mérindol confondent le dessin du premier grand sceau avec les empreintes du deuxième (alors que les motifs du champ sont différents), ce qui les conduit à donner une date de début d'utilisation de ce dernier avancée à tort de quatre ans (1360 pour 1364).
Le sceau-type ici présenté résulte d'une combinaison des deux moulages les plus complets conservés.
Le duc, vêtu d'un haubergeon s'arrêtant aux genoux et d'un pourpoint décoré d'une ceinture de chevalerie, coiffé d'une heaume à couvre-nuque, cimé d'une fleur de lis décorée de rinceaux, tient de la main droite une épée haute et de la gauche un bouclier. Il galope vers la droite sur un cheval caparaçonné dont la tête, couverte de plates, est coiffée d'un écran. L'écu et la housse sont aux armes : semé de fleurs lis à la bordure. Le champ du sceau est orné de quadrilobes remplis de motifs floraux encadrés d'aigles et de lions.
Bibliographie (9) Armoirie (1) Empreinte (5) Dessin (1) Contre-empreinte (2) Moulage (3) Acte (5)
Bibliographie (9)
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Archives de l'Empire. Inventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur. Collection de sceaux
n° 341
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Catalogue of seals in the department of manuscripts in the British Museum
t. V, n° 19307 p. 485-486
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n° 7753
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Corpus des sceaux français du Moyen Age - Tome 2
n° 147 p. 227
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Corpus des sceaux français du Moyen Age - Tome 3 - Les sceaux des reines et des enfants de France
n° 118 p. 221 et 313-315, 119 p. 223 et 315
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Le Roi René et la seconde Maison d'Anjou : emblématique, art, histoire
p. 229-230 et pl. IX
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Notes d'héraldique et d'emblématique à propos de la tapisserie de l'Apocalypse d'Angers
p. 115
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Sceaux des Archives municipales de Montpellier
p. 97-98
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p. 37
Armoirie (1)
Empreinte (5)
Dessin (1)
Moulage (3)
Acte (5)
(permalink : https://sigilla.irht.cnrs.fr/10740). Consultation du 23/01/2025.